Le nazi

 

Extraits du dossier des régulateurs
SUJET : Heinz Hadrich

Chargé de l’édification LE PETIT PRINCE

« NOUS SAURONS CE QUE NOUS SOMMES QUAND NOUS VERRONS CE QUE NOUS AVONS FAIT »
PIERRE DRIEU LA ROCHELLE

An 1941 jour 302 région de Babimost POLOGNE

Au début ils furent surpris.

L’Oberjager Heinz Hadrich de la Wehrmacht regarde à travers le pare brise du camion vert de gris défiler les paysages de la campagne polonaise sans les voir. A sa gauche le chauffeur semble dans un état second pas un mot n’a été échangé.
De même à l’arrière sous la bâche les hommes de troupe sont silencieux.
Après ce qui vient de se passer de quoi pourrait-on parler ?
Ce n’est pas de cette façon qu’il imaginait la guerre.
Son père lui-même sergent blessé en 1917 lui avait décrit la sienne et ses horreurs, les assauts à la baïonnette, les gaz…….
Par la suite tout le monde était convaincu que ce serait la dernière (la der des ders !).
Depuis le discours a changé : on parle de revanche, de Blitzkrieg*.
*Guerre éclair.

Tous ces avions ces chars ces armes cet équipement moderne, tout çà pour l’envoyer lui et ses hommes, entrer dans un village paisible faire un tri les bons par ici, et par-là, incrédules ! les autres.
Emmener les « autres » à l’écart les faire allonger sur le sol, poser un pied sur la nuque puis tirer dans la tête avec le fusil, partir avec des débris de matière cérébrale sur ses chaussures et cette odeur écœurante qui ne vous lâche plus.

Ensuite chercher le nom de la prochaine bourgade sur la carte et recommencer…. Recommencer.
Un autre hameau apparaît au détour d’une colline….
Sur le bord de la route un jeune garçon chauve vêtu de haillons les regarde de ses yeux immenses et lui fait à son passage un signe évocateur en passant rapidement son index devant son cou.

An 1941 jour 333 région de Gniezno POLOGNE

Puis ils ont amélioré leurs techniques

Heinz qui est un perfectionniste a trouvé une méthode qui permet de pratiquer les exécutions sans salir ses chaussures et ses basques.
Le Hauptman l’a remarqué, l’a félicité et l’a proposé pour un avancement. Il a même ajouté qu’on avait besoin d’hommes comme lui plus loin à l’Est, qu’il fera le nécessaire pour lui trouver un poste avec une nouvelle promotion à la clé, où il pourra mettre ses compétences en pratique.
Il a ajouté qu’ « il était absolument nécessaire de terminer le plus rapidement et le plus efficacement ce travail pour le 3° Reich.
Que les générations futures nous en seront redevables ! »


An 1941 jour 348 région de Lipno POLOGNE

Par la suite ils y ont trouvé du plaisir

Heinz devenu « sergent chef »des Einsatzgruppen* se félicite du bon accueil des populations locales.
*Groupes d’intervention chargés de liquider les indésirables.
Les« opérations mobiles de tueries » en sont facilitées et les hommes ont un meilleur moral.
Ils ont perdu la gène qu’ils ressentaient au début et font leur travail avec enthousiasme.
Depuis tout le monde semble trouver çà normal !
Pour varier de la monotonie des exécutions en masse par balles devant des fosses, il organise des pendaisons publiques par petits groupes.
Ce qui a un double effet bénéfique, ses hommes sont plus détendus, ils plaisantent beaucoup et cela permet d’éloigner les curieux des exécutions en masse.
Car la fascination des villageois pour la mort de leurs ex-voisins posait un vrai problème, les spectateurs toujours plus nombreux troublaient le bon déroulement des opérations !

Le commandant a trouvé cette initiative excellente, il l’a conseillée aux autres groupes d’interventions, puis il lui a annoncé qu’il avait parlé de lui en haut lieu et qu’une bonne place lui était réservée à Treblinka un peu plus à l’Est.
Il lui a aussi expliqué que dans ce camp les techniques d’éradications étaient très perfectionnées, les conditions de travail étaient bien meilleures, il sera logé et nourri comme un seigneur.
Il a ajouté aussi qu’il regrettera ses compétences, mais la tache est importante et l’intérêt général doit passer en priorité.
Hadrich flatté pensa à cet instant :
« Ce sera toujours plus confortable et moins risqué que d’aller sur le front russe. C’est une époque pleine d’opportunités pour quelqu’un comme moi, moyennant un accommodement avec sa conscience et en n’ayant pas peur de se salir les mains quelqu’un qui n’a pas de dons particuliers peut gravir rapidement les échelons ! »

An 1943 jour 35 Camp d’extermination de Treblinka POLOGNE

La routine

Un an déjà! Le schutzhaltflagerfurer Heinz surnommé « le docteur » a pris ses petites habitudes.
Mentalement il prépare le déroulement de sa matinée.
Comme tous les matins il ajustera son uniforme noir, puis fraîchement rasé, tout en prenant son petit déjeuner, il examinera sa servante prélevée parmi les arrivages et s’il trouve qu’elle est un peu trop fatiguée ou qu’elle commet une maladresse il la confiera aux kapos qui la réinséreront dans le circuit d’anéantissement et il n’aura qu’à en choisir une autre.
Ensuite il se rendra au camp dans sa belle limousine conduite par son chauffeur, tout le monde le saluera au passage avec respect et crainte, il passera devant la « gare » un joli décor fleuri destiné à donner le change aux malheureux déportés. Une idée géniale de son collègue et ami Frank pour éviter le désordre et gagner du temps.
Hadrich se surprend toujours à admirer l’ingéniosité, le dévouement, l’efficacité du peuple allemand et constate :
« Que de progrès accomplis depuis les rafles maladroites et les exécutions bâclées du début en Pologne! Aujourd’hui la machine est parfaitement huilée chacun à son niveau, du ramassage au conducteur de train, en passant par les gardes jusqu’aux comptables et chefs de camps, fait consciencieusement son travail.
Nous sommes aujourd’hui capables d’extirper la vermine de la Suède jusqu’en Grèce !
C’est inévitable nous allons dominer le monde et nous l’ordonnerons et nous le façonnerons à notre guise nous allons faire de grandes choses ! »

Puis il vérifiera son Luger et ses munitions, il sortira de son véhicule, son ordonnance le rejoindra, ils vérifieront ensemble la fosse, l’accès à la fosse, le stock de friandises, ils entreront par la petite porte arrière de la cabane où seront gardés les enfants arrivés de la veille et séparés de leurs parents, son ordonnance les lui confiera, un par un, il les conduira vers la fosse par le passage décoré en leur donnant soit un bonbon soit un morceau de chocolat, puis tout se passera très vite.
Quand le travail du jour sera terminé, il quittera la cabane et ses hommes lui serviront la plaisanterie habituelle « Le bon docteur a-t-il fini de distribuer les pilules ? »
Il leur grimacera un sourire en partant tout en se disant :
« Quelle évolution quand je pense aux airs dégoûtés et aux regards fuyants des débuts ! »
Et il se ressassera son excuse favorite :
« Il n’y avait pas beaucoup de volontaires pour ce travail, mais puisque ce devait être fait autant que ce soit vite fait et bien fait… »


An 1945 jour 59 A quelques kilomètres du Camp d’extermination de Treblinka POLOGNE

Le schutzhaltflagerfurer Heinz Hadrich regarde les deux avions de chasse « Yack » s’éloigner dans le ciel.
La foudre s’est abattue sur lui. Sa belle limousine est immobilisée dans la pâture, de la vapeur s’échappe par les trous du capot en faisant un bruit incongru, le chauffeur est affalé sur le volant au milieu des éclats de pare brise, probablement mort.
Il tente de s’éloigner du lieu de l’attaque en rampant mais une douleur incroyable le paralyse, après quelques secondes interminables d’attente, il regarde en direction de son abdomen là où la souffrance est la plus vive, une énorme tâche de sang grossit à vue d’œil.
Il sait que ses secondes sont comptées et il se console en pensant qu’il ne verra pas le 3° Reich tomber sous les coups portés par les dégénérés d’Amérique du nord alliés aux sous-hommes venus de l’Est.
Avant de perdre conscience, il remarque sur le bord de la route un jeune garçon chauve vêtu de haillons qui le regarde de ses yeux immenses et lui fait un signe qu’il connaît en passant au ralenti son index devant son cou.

SECONDE PARTIE

Question : Tout le monde mérite-t-il d’être reconstitué ?
Réponse : En route pour le paradis totalitaire !


« QUAND UN REGIME TOMBE EN POURRITURE, IL DEVIENT POURRISSEUR, SA DECOMPOSITION PERD TOUT CE QUI L’APPROCHE. »
Charles Maurras

Quelque part dans les limbes, au-delà du temps et de l’espace.


Heinz Hadrich dans un semi-coma entend parler sans bien comprendre, puis il ouvre les yeux et distingue approximativement trois silhouettes.
L’une d’entre elles s’adresse à lui :
« Bienvenue dans le troisième millénaire Major Hadrich. »
puis elle poursuit :
« Ne soyez pas surpris, dans le LEZTREICH* on prend des galons en dormant ! »
* l’ultime reich
Cette déclaration déclencha l’hilarité des deux autres.
Le personnage le plus proche de lui continua :
« Je suis votre ordonnance, celui qui vous guidera et répondra à vos nombreuses questions. »
Comme c’était la seule personne à peu prés nette dans son champ de vision, il l’examina.
C’était un jeune homme, tout juste adulte, un aryen parfait, tellement parfait qu’il semblait irréel, synthétique et vêtu d’un uniforme noir en matière souple avec les insignes SS.
Il pouvait à présent distinguer les deux autres, eux aussi de parfaits aryens, plus âgés toutefois, et toujours cette impression d’étrangeté.
Toutes ses facultés visuelles revenues, il regarda autours de lui, il se trouvait dans une sorte de laboratoire qui devait être un hôpital, d’immenses bras articulés sortaient du plafond et s’affairaient avec de petits bruissements autours de lits ou de sarcophages.
Le mur du fond était transparent et il eut un choc en regardant au-delà.
A l’extérieur se trouvaient des tours immenses, ainsi que des cheminées qui dégageaient à une hauteur incroyable des vapeurs aux teintes variées, le tout était parcouru de vaisseaux colossaux qui semblaient flotter dans l’air en silence sans moyens de propulsions apparents.
Le jeune homme étrange le renseigna :
« Nous sommes en Amérique, la dernière colonie du REICH Major Hadrich ! »


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Il ne lui fallut que quelques semaines de soins pour récupérer totalement son intégrité physique.
On lui apporta un uniforme semblable à ceux que portaient les personnages qui l’avaient assisté lors de son retour à la vie, il ne su l’endosser sans l’aide d’un personnel soignant, c’était très confortable, cela ne gênait en rien les mouvements, l’ensemble était conçu à partir d’une structure légère mais d’une solidité incroyable, en faisant un faux mouvement il renversa un verre de boisson le liquide coloré glissa sur sa manche et tomba au sol sans que le tissus ne soit mouillé ni taché ?
A cet instant, le très jeune homme qui s’était présenté comme son ordonnance vint le chercher :
Il lui fit un salut hitlérien impeccable et lui annonça :
« Guten tag Major ! Nous avons un programme très chargé.
Avant que vous puissiez vous remettre au service du Reich, je dois vous faire participer à de nombreuses visites éducatives. »
Il poursuivit :
« Vous vous doutez bien que depuis votre absence il s’est produit de nombreux changements. N’hésitez pas à me faire part de toutes les questions qui vont vous venir à l’esprit. »
Heinz Hadrich examina encore le jeune homme, un sentiment étrange le perturbait. Mais il était tellement impatient de sortir d’ici pour découvrir ce qu’il y avait à l’extérieur, qu’il préféra ne pas approfondir !
Suivant son guide il s’engagea dans une cabine munie d’une porte qui s’ouvrit et se referma en coulissant tout en émettant un chuintement imperceptible sans que quiconque n’ait touché à rien ? Puis il eut un très léger malaise et la fermeture s’éclipsa à nouveau laissant apparaître une plate forme au sommet du building.
Un spectacle étourdissant s’offrit à lui, il chercha vainement une rampe ou une rambarde pour se raccrocher.
Son ordonnance le voyant désemparé tenta de le rassurer :
« Il n’y a aucun danger, essayez de vous approcher du bord ! »
Il fit quelques pas, la plate forme était parfaitement plate et aucun rebord ni rambarde ne le séparait du vide.
Son compagnon insista :
« Avancez encore, je vous assure que vous ne risquez rien, nous n’avons pas passé des siècles à vous restaurer pour vous perdre bêtement lors de votre première sortie ! »
Pris d’un sursaut de fierté il décida de se rapprocher de la limite, ce gamin devait dire vrai et il ne voulait pas passer pour un couard.
Il se dirigea d’un pas décidé vers le bord tout en sentant une coulée de transpiration descendre le long de sa colonne vertébrale, à quelques centimètres de l’abîme il fut freiné par une force invisible ! Il se retourna vers son ordonnance.
« Quel est ce phénomène ? »
Ce dernier lui répondit :
« Un champ de force. »
« En existe-t-il partout dans tous les endroits dangereux ? »
« Bien sur que non, mais nous avons un moyen de le savoir »
Et le jeune homme sortit d’un étui accroché à sa ceinture un petit objet qu’il lui montra.
Il voulut lui prendre mais il recula sa main.
« Celui-ci ne vous serait d’aucune utilité, il m’est propre, il ne faut jamais s’en séparer, d’ailleurs dans l’étui à votre ceinture il y a le vôtre. C’est un « Personlichemachine », presque tout le monde en possède un et selon la position hiérarchique de son propriétaire, il dispose de plus ou moins de possibilités et il ne fonctionne qu’après avoir reconnu les ondes cérébrales de la personne à laquelle il est attaché. Cela peut servir de détecteur de champ de force, de radio, d’arme et de beaucoup d’autres choses. Je vous expliquerai plus tard son fonctionnement.
Pour l’instant nous avons un taxi à prendre. »
Hadrich vit, effaré, son ordonnance effleurer les touches de ce curieux appareil avec un doigt puis s’écarter de lui et se laisser choir dans le vide.
Avant qu’il n’ait pu s’approcher pour voir où il avait disparu, il aperçut remontant doucement de cet endroit une sorte de limousine volante aux lignes épurées qui se stabilisa à hauteur du toit, le jeune homme étrange s’y trouvait, installé à l’intérieur. De l’habitacle transparent ouvert il l’interpella :
« En voiture Major, votre taxi est arrivé ! »
Partagé entre la fureur et l’admiration il s’installa dans le véhicule.
Celui ci se mit à se mouvoir d’une vitesse raisonnable et sans bruit.
« Excusez-moi ! » Lui dit son ordonnance.
« C’est un petit plaisir que je me donne parfois, ce n’est pas sérieux mais c’est sans risques, je suis resté un grand enfant vous savez, d’ailleurs je me suis laissé dire que vous étiez un spécialiste pour les enfants dans votre ancienne vie… »
Il le regarda de ses grands yeux étranges puis changeant de sujet, lui demanda :
« Mais je manque à tous mes devoirs, voulez-vous un bruit de déplacement ? Comme celui-ci par exemple ? »
Il effleura une touche sur le tableau de bord dépouillé, et un léger sifflement se fit entendre en accord avec les accélérations ou les ralentissements du véhicule.
« Oui je préfère ainsi. » Lui répondit-il.
Heinz ressentait un malaise à se déplacer ainsi dans les airs sans bruit.
« La vitesse vous convient-elle ? »
« Oui ne changez rien. » Confirma le Major qui craignait de tester sans préparation les possibilités de l’engin. Dieu seul sait de quoi cet effronté était capable !

Se sentant mieux après toutes ces péripéties il se consacra à la découverte de la ville.
Ils survolaient ce qui devait être la vieille ville, Neu Berlin lui avait-on dit, puis il eut une illumination NEW YORK !
Il reconnu une partie de Manathan puis ils passèrent au-dessus du socle de la statue de la liberté cette dernière était en passe de chargement sur une barge.
« Vous la démontez pour la restaurer ? » Questionna-t-il.
« Non nous allons l’installer à Berlin Europe dans Le jardin particulier de Göring, et Bientôt à cet endroit nous pourrons admirer une statue deux fois plus haute de notre Führer. »

Hadrich imagina Berlin décoré de tout le patrimoine mondial.
Et les métropoles du monde pavoisées de symboles nazis
« Nous avons gagné la seconde guerre mondiale ? » Demanda-t-il à son guide.
« Pas tout à fait, elle continue toujours. Nous avons écrasé, la Grande Bretagne, la Russie, les états Unis d’Amérique où nous nous trouvons actuellement ainsi que tous les autres pays, à l’exception du Japon et d’une partie de l’Afrique. »
« Le Japon n’était-il pas notre allié ? »Remarqua-t-il.
Son Ordonnance sourit :
« Vous voulez dire au dix-neuvième siècle ! »
Et continua :
« Voyons major ! Ne me dites pas que vous n’étiez pas conscient que l’alliance avec le japon n’était que temporaire, qu’il ne s’agissait que de gagner du temps, en utilisant un futur ennemi pour créer un second front à l’ouest des Etats Unis d’Amérique !
Sitôt la défaite des USA, nous sommes entrés tout naturellement en guerre avec nos anciens alliés. Pourquoi nous serions nous arrêtés en si bon chemin, pourquoi partager le monde avec une autre race ?
Vous savez bien que notre objectif final c’est une planète peuplée uniquement d’aryens. Tout ce qui n’est pas blond et parfait doit disparaître ! »
Heinz acquiesça de la tête, ce qui encouragea le jeune guide à poursuivre :
« Je vous ai cité le Japon et une partie de l’Afrique comme dernières parties du monde à soumettre. C’est la version officielle, en réalité ces territoires servent de laboratoire. Nous pourrons les faire capituler quand nous le déciderons. »
Voyant l’air surpris de son interlocuteur il précisa :
« C’est de la haute politique et de la stratégie. Le Reich ne peut fonctionner qu’en état de guerre permanente, sans mobilisation du peuple autours du racisme de la religion et sans attentats où bombardements de temps en temps, pour maintenir l’ordre, c’est la décadence qui nous guette.
Le Japon est excellent dans son rôle, pensez donc des gens de couleur, jaune, facilement identifiables qui nous envoient régulièrement des Kamikazes dans nos immeubles rien de tel pour resserrer les rangs, BANZAÏ ! »
Cria t il en mimant avec sa main l’engin percutant sa cible. Il poursuivit dans sa lancée :
« De même les Africains, des noirs, la plupart de religion musulmane, ils sont alliés avec les jaunes, n’est ce pas comique ! Et ce sont aussi d’excellents Kamikazes plutôt le genre bombes humaines BOUM ! au milieu du magasin. »
Cria-t-il en faisant un nouveau geste avec ses deux mains, suivit d’un grand éclat de rire.
Le Major un peu ébranlé cessa de poser des questions, d’autant que le paysage se modifiait.
Autour de la vieille ville derrière le smog verdâtre il distinguait maintenant des immeubles qui crevaient les nuages.
« KOLOSSAL » S’exclama-t-il !
La vieille ville ressemblait maintenant en comparaison à un modèle réduit, dans ses rêves les plus fous, il n’aurait jamais imaginé qu’il était possible de bâtir de tels monstres.
Son jeune chauffeur fit prendre de l’altitude à leur appareil, il traversèrent la couche de nuages pollués.
A ce moment Heinz réalisa en découvrant le ciel azur de l’autre coté combien la couche inférieure devait être contaminée, cette triste constatation réalisée, il se plongea à nouveau dans la contemplation des sommets des immenses immeubles qui ceinturaient la vielle ville sillonnée de ces massives machines volantes.
Le véhicule volant traversa à nouveau le smog verdâtre. Son pilote expliqua :
« Je tenais à vous montrer le dessus mais nous sommes attendus dans la Führer avenue, voyez là bas. »
Il lui indiquait du doigt une large avenue pavoisée de drapeaux, de svastikas et d’oriflammes nazies, qui se terminait par une place dominée d’un forum géant de style pompier et romain.
L’engin se posa délicatement, et des soldats en uniformes d’apparat avec moult claquements
de talons et de bras tendus les conduisirent, dans une limousine avec chauffeur pavoisée de rouge blanc et noir.
Ce véhicule accompagné de son escorte, emprunta l’avenue, tout en suivant un régiment qui défilait en chantant des hymnes gutturaux, et les conduisait vers le forum.
Le major admirait ces fiers guerriers quand un incident furtif le plongea dans la perplexité et dans un malaise profond.
L’un des soldats de la dernière rangée perdit son fusil auquel était accrochée sa main ?
Aussitôt surgissant de la foule en liesse sur le coté, un individu entièrement vêtu noir ramassa le tout promptement avant de se noyer à nouveau dans la populace.
Le soldat continuait imperturbablement son pas cadencé et perdait un sang épais presque noir de son moignon. Puis sa démarche manqua d’assurance, il pris du retard sur le reste de la troupe et se serait effondré si deux hommes en noir, s’extrayant des spectateurs massés sur le coté, ne l’avaient saisi, soutenu et fait disparaître à la hâte.
Hadrich se tourna vers son guide, mais ce dernier avant qu’il n’ait ouvert la bouche lui donna un léger coup de pied et lui montra discrètement le petit écran de sa Personlichemachine sur lequel apparaissait le texte suivant :
« Je vous déconseille de poser des questions sur ce petit incident en ce moment, je vous expliquerai quand nous serons seuls ! »
Le reste de cette magnifique cérémonie auquel était convié le major eu un goût amer.
Même quand il fut installé dans la tribune dominant la place son esprit était ailleurs.
Il ne sortit de sa torpeur que pendant le défilé d’armes extraordinaires dont il se prit à imaginer le pouvoir de destruction et les formidables possibilités.
Trop de questions se pressaient dans sa tête et il n’avait qu’une hâte se trouver seul avec son jeune accompagnateur pour assouvir sa curiosité.
Mais avant que ce souhait ne se réalise, il devait rencontrer une vieille connaissance, Hans Frank l’ancien gouverneur de la Pologne dans les années quarante.
Cette perspective ne le réjouissait pas, il n’avait pas envie de revoir ses anciens compagnons de l’époque des exterminations. Il préférait tourner cette page noire et découvrir les merveilles du Leztreich avec des compatriotes qu’il ne connaissait pas et qui ne le connaissaient pas.

Soudainement ses pensées se brouillèrent et une panique incompréhensible s’empara de lui, il fallait qu’il sorte à tout prix de ce véhicule ! Il s’acharna sur la porte qui restait verrouillée et il perdit connaissance ;

 

==> Suite du Nazi <==

 

 

 
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