Le viking

« LE MAL A POUR CAUSE L’IGNORANCE »
PLATON

Extraits du dossier des régulateurs
SUJET : OLAF LE VIKING

Chargé de l’édification LE PETIT PRINCE

 

An 899 jour 345 ISLANDE


Une intense activité règne dans ce village côtier, les Drakkars se chargent d’armes de vivres
et de guerriers puis s’éloignent en mer. Objectif une région de France qui se nommera plus tard la Bretagne.

Les vikings sont d’excellents navigateurs et leurs navires à faible tirant d’eau nommés les Langships leurs permettent de remonter les fleuves et d’accoster pratiquement partout.

Olaf fait partie du voyage, c’est un solide gaillard expérimenté.
Son esprit vagabonde et il s’imagine en train de partager le butin avec les autres guerriers.
Il ne pense déjà plus à ses enfants ni à sa femme qu’il vient de quitter.
Tandis que le vent fait claquer la voile et que les vagues sombres de la mer du Nord secouent l’embarcation, malgré l’inconfort, dans son esprit se déroule le schéma de l’invasion mainte fois pratiquée.
Accostage discret, envoi d’éclaireurs pour repérer les troupeaux, les villages, les greniers, puis l’attaque surprise, les combats (trop rares à son goût) car les villageois sont de piètres adversaires mal armés et terrorisés par la terrible réputation des envahisseurs nordiques.
Et pour finir les pillages et les viols…

An 900 jour 238 France
A proximité de l’estuaire de la Vilaine dans le village Olaf court avec ses compagnons hurlants au milieu des cabanes de torchis et de chaume en flammes.
Un flot d’adrénaline le galvanise, il brandit sa hache et pourfend au passage les quelques villageois hébétés qui n’ont pas encore fuit.
Remarquant une habitation épargnée il en fracasse la porte et découvre à l’intérieur ce qu’il était venu chercher.
Une jouvencelle que sa mère essaie de protéger en faisant un rempart dérisoire de son corps, et dont il se débarrasse promptement d’un coup de poignard.
Puis il se défait de son casque et de sa cuirasse en bronze et arrache les haillons de la jeune paysanne.
Au moment où il comptait profiter de sa proie il ressent une vive douleur dans le dos et dans la poitrine il se retourne pour découvrir qu’un jeune garçon, probablement le frère de la jeune fille, venait de lui planter une fourche dans le dos.
Il tente de se relever et retombe sur le sol, il jette un dernier regard vers celui qui lui avait porté ce coup mais il ne le reconnaît pas ?
Il semblerai qu’un nouvel arrivant se soit substitué à lui ?
Le garçon qui le toise maintenant est chauve, il est vêtu d’une manière étrange, et son regard semble le traverser et fouiller dans son cerveau ?
Un brouillard rouge envahit son cerveau, sa respiration se termine dans un gargouillis, puis il chute dans le néant..
C’est ainsi que Olaf passe de vie à trépas comme il avait vécu dans la violence et dans le sang.
Sans rancune envers celui qui lui avait porté le coup fatal.

.


SECONDE PARTIE

« L’ORGUEIL EST FRERE DE L’IGNORANCE »
Dicton populaire


« Où Olaf le viking doit subir l’effronterie d’un farfadet, à moins que ce dernier ne lui montre un aspect des choses qu’il n’avait jamais envisagé !

Univers virtuel dit : Le Walhalla.
Responsable de la modélisation le Petit Prince.


Quelque part dans les limbes au-delà du temps et de l’espace…..


Olaf allongé sur un tapis de mousse épaisse ouvre les yeux.
Il se trouve dans une forêt aux arbres centenaires. A travers une légère brume les rayons du soleil trouent les frondaisons.
Il se relève et distingue un mouvement puis deux puis trois puis quatre.
Ce sont des cavalières en armes, elles chevauchent dans sa direction et bien que leurs montures galopent furieusement le bruit des sabots de leurs chevaux frappant le sol lui parvient comme étouffé, ce bruit ne couvre pas le murmure de la forêt.
Avant qu’il n’ait totalement repris ses esprits, deux d’entre elles, chacune de son coté le saisissent par les aisselles et le voilà emporté à vive allure entre les deux montures.
Le groupe sort de la forêt et le guerrier découvre au sommet d’une colline un arbre immense qui monte au ciel à travers les nuages Yggdrasill ! L’arbre de la légende !
Entre ses racines gigantesques sourdent des fleuves !
Je suis au royaume des morts constate le viking !
Les walkyries le déposent au milieu d’un assemblage circulaire de mégalithes, à coté d’une immense vasque remplie d’un liquide laiteux recouvert de vapeurs blanches, puis elles poursuivent leur chevauchée silencieuse, le laissant seul en présence d’un jeune elfe aux yeux immenses et malicieux :
« Bonjour Olaf je suis le petit prince ! Voici ta nouvelle habitation, tu dois y revenir tous les soirs sans exception ! »


WALHALLA 1° Période

Un peu désorienté par cet enchaînement d’évènements il se laisse conduire par ce troll au milieu d’un énorme festin où il rencontre des guerriers morts et des ancêtres qui se racontent leurs batailles passées en ripaillant et en buvant.
La nuit tombée son jeune guide le raccompagne à coté de sa nouvelle demeure à proximité de la grande vasque.
Et, les nuées qui la recouvrent se dissipent, une lueur surgit du liquide, des images se forment.
Il reconnaît son village Gylackr ! Attaqué par une horde de barbares traquant vieillards, femmes et enfants.
La plupart des hommes ses frères sont absents sur la mer.
Il voit sa femme tuée en tentant de protéger sa fille et cette dernière se faire enlever par un colosse.
Puis il sombre dans un profond sommeil.
Et les jours se succédèrent à l’infini toujours semblables, jusqu’à ce que lassé il s’en plaignit à son jeune guide.
Celui ci lui répondit que le lendemain il y aurait du changement…


WALHALLA 2° Période

A l’aube à son réveil, il entend un concert de trilles, le lutin aux grands yeux est à proximité en train de jouer à orchestrer les chants d’oiseaux.
S’apercevant de sa présence, il abandonne ses petits compagnons et vient le saluer.
Ensuite il le conduit en forêt, où se trouvent ses compagnons de la veille.
On l’équipe pour une expédition légendaire :
La chasse au sanglier géant Saehrimnir !
Ses cauchemars de la veille sont vite oubliés. Toute la journée il traque l’animal avec ses amis.
Le soir c’est à nouveau ripailles, l’on dévore la proie pourchassée tout le jour.
Tard dans la nuit au moment ou le sommeil le gagne son guide le dirige en direction du site aux mégalithes. Où le même phénomène que la veille se reproduit et il est à nouveau obligé d’assister à la même scène. Il décide de pénétrer dans le bassin, mais il n’arrive pas à modifier les évènements qui s’y produisent, et il revoit les exactions commises sur sa femme et son épouse.
Au sortir du liquide opalin il tente de se saisir de l’elfe pour obtenir des explications mais celui ci se dérobe prestement.
Au même moment dans le ciel obscurcit Thor apparaît menaçant au milieu des nuées brandissant son marteau.
Olaf impressionné renonce à poursuivre son jeune guide protégé des dieux.
Puis à nouveau les jours se succèdent, toujours semblables à quelques menus détails prés.
Jusqu’à ce que lassé, il intercède à nouveau auprès du jeune garçon.


WALHALLA 3° Période

Le farfadet est présent à l’aube au moment où il sort du sommeil
Cette fois ci, comme promis la veille, il le mène dans un autre endroit. Aux abords d’un champ de bataille plein de bruits et de fureur, et le confie à des écuyers qui le dirigent dans une armurerie où il peut choisir parmi une multitude d’équipements, de cuirasses, de casques, puis d’armes, d’épées, de masses et de haches.
Tout le jour il guerroie, se mesure aux plus terribles et valeureux combattants, reçoit des blessures terribles et des coups mortels mais à chaque fois finit par se relever régénéré.
Le soir venu, harassé, raccompagné par son inévitable guide, et approchant du site aux mégalithes, il appréhende son passage à proximité de la vasque il sait qu’il va être confronté à la même scène sans pouvoir s’y soustraire.
Mais, en se tournant vers son petit compagnon et en plongeant dans son regard profond il pressent qu’un événement nouveau va se produire.
Les visions se déroulent à l’identique mais au moment où l’agresseur, le barbare, fait irruption dans sa maison…..L’enfant lui dit :
« Tu peux aller les secourir, entre dans le bassin. »
Ce qu’il fait sans hésitation.
Il arrive trop tard pour sauver sa femme et se lance à la poursuite du guerrier qui emporte sa fille. Il ramasse une fourche au passage et en inspectant les habitations alentours, retrouve l’agresseur juste au moment où celui ci allait abuser de la jeune fille.
Sans attendre, il lui plante l’outil dans le dos.
A partir de cet instant se produit une suite d’évènements déstabilisants.
Tout d’abord il ressent une violente douleur dans son dos, puis il voit le visage de sa fille se transformer en celui d’une jeune paysanne bretonne l’environnement change, le temps tournoie, il se retrouve au moment de sa mort !
Quand il reprends connaissance il reconnaît le tapis de mousse et les quatre walkyries viennent se saisir de lui et tout se répète.
Tout se répète.
A l’infini……

Parfois il remarque de menues variations. Et cherche désespérément à les mémoriser.
Une transformation s’opère en lui :
Il commence à trouver lassant, les ripailles, les chasses, les combats.
A l’affrontement il préfère maintenant les moments d’échanges le soir auprès des feux avec d’autres guerriers venus d’ailleurs
Il éprouve le besoin de découvrir d’autres horizons, d’autres peuples de donner un sens à son éternité.

Et un jour, comme s’il avait jugé que le moment était venu l’enfant, son page, ce lutin doté de pouvoirs magiques lui annonça :
« Ce soir nous avons de la visite ! Il faudra bien te tenir. »
Arrivés dans l’endroit où se produisent des évènements mystérieux le viking découvre à coté des alignements de pierres monumentales, un conseil de sages constitué de personnages curieux, hétéroclites mais inspirants le respect.
Et chaque soir chacun d’entre eux tour à tour le conduit devant la grande vasque et en l’immergeant dans le liquide, lui fait découvrir d’autres vies, des civilisations qu’il n’imaginait pas.
A la suite de chacune de ces initiations il passe de longs moments à converser avec le farfadet et ce dernier lui apporte toujours des réponses compréhensibles aux questions soulevées par ces expériences.

Depuis longtemps un problème le taraudait, il se confia à son jeune compagnon.
« Sommes-nous réellement au Wallalah, le royaume des morts vikings ? »
« En effet »
Lui répond-t-il.
Il poursuit :
« Alors comment se fait-il que je n’ai pas rencontré la totalité se mes amis, de mes ancêtres et surtout ma femme et ma fille que j’ai vu mourir ? »
Son guide lui précise :
« C’est parce qu’il existe un autre univers au-delà du Wallalah ta femme et ta fille s’y trouvent. »
« Pourquoi sommes nous séparés ? »
Demande-t-il.
« Ce n’est qu’une question de temps et de volonté, elles ont franchi une étape avant toi et elles attendent sereinement que tu sois prêt et que tu les rejoignes. »
Lui est-il répondu.
Ce qui lui amène une autre question :
« Que faut-il faire pour cela ? »
« Il suffit de le vouloir. »
Lui indique le jeune homme.
Olaf en déduit :
« Tu entends par-là que si je n’avais pas posé la question je n’aurais jamais appris l’existence de cet autre univers et cette possibilité de retrouver les miens, que je serais resté indéfiniment ici à festoyer, guerroyer, chasser ! »
« Certains s’en contentent et ignorent ou se forcent à ignorer les indices que nous leurs présentons.»
Constate le farfadet.
« Je commence à comprendre la fonction de la vasque ! Comment dois-je m’y prendre pour aller dans cet autre monde ? Dois-je mourir à nouveau ? »
S’interroge le guerrier.
« C’est plus difficile que cela, tu dois d’abord payer tes dettes. »
Lui est-il répondu.
« Quelles sont ces dettes ? »
Le troll lui explique :
« Dans ta première existence terrestre avec tes semblables tu ne t’es pas toujours conduit correctement. »
« ……. ? »
« Tu as brûlé des maisons, blessé, tué, volé, violé des êtres humains que tu ne connaissais pas, tu as détruit leurs récoltes, répandu le malheur ! »
« Mais c’est notre façon de vivre à nous les vikings, il faut prendre les choses là où elles sont, le loup tue et dévore le lièvre, c’est la loi de la nature, rien n’empêchait ces gens de se défendre, de construire des drakkars de forger des armes et d’aller prendre ce qu’ils voulaient où ils voulaient. »
Se défend le viking.
« C’est une façon de vivre, primitive, animale. Il en existe d’autres. La barbarie à été une étape dans la construction de la civilisation et de l’homme.
Sachant ce que tu sais aujourd’hui, est-tu sûr que ce soit la meilleure ?
Tu ne connais rien des possibilités de l’homme.
Si cette existence te suffit, reste à ce niveau, limite-toi aux ripailles, beuveries, chasses, et combats.
Dans le cas contraire tu dois passer par cette épreuve, vivre les vies de tes victimes réparer ce que tu as détruit.
Ensuite tu connaîtras le niveau supérieur tu seras l’égal des Dieux.
Es-tu prêt ? »
Olaf réfléchit un instant et déclare :
« Tu sais que j’ignore la peur et que le but de tout Viking qui se respecte c’est de découvrir de nouveaux mondes !
Je ne pourrais plus supporter de vivre ici sachant qu’il existe un ailleurs que je n’ai pas visité ! »

Mission réussie pour le Petit Prince avec le Viking.
Mais qui est donc le Petit prince ?

 

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LES REGULATEURS ET CONNAITRE L’AVENIR DE L’HUMANITE.

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