LA BIOLOGISTE


« Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité.
Le bien est toujours le produit d’un art. »
Baudelaire


Extraits du dossier des régulateurs
SUJET : Elaine Clark LA BIOLOGISTE

Chargé de l’édification LE PETIT PRINCE

An 1978 jour 274 USA ORLANDO FLORIDE petit salon de conférence de l’hôtel Holiday Inn Select Airport.


Sous le couvert d’une réunion de la « Fondation pour l’aide à l’Ethiopie » se tenait en réalité un groupe de travail de l’organisation « Divine anger »

Il s’agit d’une association secrète paramilitaire émanant d’une frange d’hommes influents, qui œuvrent en secret et en toute illégalité.
Elle est constituée principalement par :
*Le Sénateur Gardner B. Kagan, parti républicain (en réalité proche de l’extrême droite).
*Le Colonel Peter Bradley, ancien de la NSA spécialiste de la guerre psychologique.
*Jack Bulmer ex. agent de la CIA, détaché au service particulier du colonel.
*Le révérend Kenneth Lewis fondateur de l’église des Septantes (possède sa propre chaîne de télévision).
*Et de Arthuro Marcianno héritier de la fortune amassée par Luigi Marcianno ancien maffieux blanchi pour services rendus à la nation. Actionnaire principal des laboratoires PHARMASYNTHEC.

BUT DE CETTE ORGANISATION :
Fabriquer une nouvelle arme bactériologique à partir d’un virus récemment trouvé sur des singes dans un pays d’afrique.
Autrement dit manipuler ce virus pour qu’il devienne mortel pour l’homme.


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Dans le couloir qui menait au petit salon le sénateur s’adressa discrètement au Colonel Bradley :
« Je pense que c’est une erreur de faire participer le révérend à ce projet, sait-tu ce que cet allumé m’a dit, il y à peu ? »
« Probablement quelque chose du genre ; « Cette vérole moderne est un cadeau de l’éternel qui va débarrasser le monde des fornicateurs des sodomites des drogués et autres païens. »
Il jeta un sourire carnassier à son interlocuteur, et poursuivi :
« Garde à l ‘esprit qu’il peut nous obtenir facilement des fonds et, surtout, que dans les grandes affaires de ce type il est toujours bon d’avoir sous la main, en cas de besoin, un dérangé ou un fanatique à livrer à la justice et aux médias. »
Kagan n’eut pas le temps de répondre car les deux hommes franchissaient l’entrée de la salle.
Il se dirigea droit vers le rétroprojecteur qu’il mit en service puis s‘adressa de sa voix fortement timbrée à un personnage entièrement vêtu de noir.
« Vos hommes ont-ils bien sécurisé les lieux ? »
Jack Bulmer lui répondit :
« No problem, nous pouvons parler en toute liberté, aucun larbin de ces pédales qui gouvernent les states en ce moment ne pourra nous entendre.»
Le politicien céda la place au colonel qui enchaîna aussitôt :
«Je n’ai rien de nouveau à vous apprendre sur la petite merveille que nous avons découverte au ZaÏre. En dehors du fait que toutes les précautions pour la conserver au frais et au secret ont été prises.
Par contre, je pense avoir trouvé le profil idéal pour la suite de nos travaux. »
Sur l’écran il fit apparaître la photo d’une jeune femme.
« Il s’agit de Elaine Clark une biologiste émérite qui nous vient de Grande Bretagne.
Après de brillantes études elle a tout d’abord travaillé au Botswana préférant soigner les animaux notamment les grands singes à ses semblables, c’est une idéaliste. »
« Quelle connasse ! » S’exclama Jack le barbouze de service ! »
« Toujours votre problème avec l’autre sexe. »Lui rétorqua l’orateur.
Et il ajouta: « Si vous savez vous contenir vous serez récompensés, vous aurez en charge son avenir. »
Cette dernière phrase jeta un froid dans l’assistance à l’exception de l’homme de l’ombre qui grimaça un sourire malsain.
Peter Bradley poursuivi :
« Puis elle rencontra Robert Baynes médecin d’une ONG et ils se marièrent, eurent une fille. En conséquence de quoi elle cessa de courir le monde et s’installa en Grande-Bretagne où elle obtint un poste important à la fondation de recherche sur les maladies tropicales.
Deux ans plus tard son époux fut tué au Liban par l’explosion accidentelle d’une mine.
Et comme un malheur ne vient jamais seul Elaine Clark découvrit que sa fille était atteinte d’une maladie génétique rare.
Ensuite elle s’expatria pour notre beau pays suite aux sollicitations de PHARMASYNTHEC le géant de l’industrie pharmaceutique, pour deux raisons :
la première, financière puisqu’en regard de ses capacités ils lui offrirent un pont d’or
et la seconde, pratique, car c’est ici que la recherche et les traitements sont les plus avancés en ce qui concerne la maladie de sa fille.
Je crois que c’est la personne au monde la plus apte à faire aboutir notre projet.»

« Tout cela est intéressant mais vous nous avez précisé que c’était une idéaliste, alors votre beau profil va vous envoyer sur les roses ! » Rétorqua Marcianno qui ne s’était pas encore manifesté.
« No problem, je vais vous expliquer comment nous allons procéder.
Petit a) nous sommes persuadés que techniquement elle est capable.
Petit b) Arthuro est bien placé pour lui fournir la logistique.
Petit c) nos amis Lewis et Marcianno avanceront les fonds.
Et enfin petit d) pour la convaincre faisons confiance à Jack et ses amis qui sont maîtres en techniques de persuasion et de retournement.
J’ajoute que çà ne devrais pas être difficile, sa situation est idéale, pas de proches dans le pays en dehors de sa fille, et d’énormes besoins financiers pour soigner cette dernière.
Charge à nos amis de l’ombre de lui créer une situation qui la conduira dans nos laboratoires… »

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Quelques mois plus tard Elaine perdit son emploi suite à un changement de directeur de département.
Puis sa voiture fût volée et retrouvée sans aucune trace d’effraction ni d’autres empreintes que les siennes, la police découvrit dans le coffre 7kg d’amphétamines qui avaient disparus d’un laboratoire voisin de son lieu de travail.
Dans ces conditions, impossible de retrouver un emploi, et de plus, elle dû faire appel à un avocat de renom pour se défendre ce qui lui coûta une fortune.
Très éprouvée par cette période difficile elle rencontra « par hasard » le colonel Bradley qui lui proposa de travailler pour l’armée dans un laboratoire secret.
Celui ci fut très convaincant il lui expliqua, fausses preuves à l’appui que l’URSS était sur le point de découvrir une arme bactériologique redoutable et sans précédent, que cela risquait de déséquilibrer le rapport de forces Est-Ouest, que la paix était menacée.
Il ajouta qu’il avait fait une enquête de moralité à son sujet et ne croyait pas à cette accusation de vol ou de recel de drogue et qu’il se faisait fort avec l’aide de ses amis au FBI de l’aider à prouver son innocence.
Elaine isolée et désemparée par les évènements récents, trouvant enfin une main tendue accepta.

Une année plus tard le virus mutant et son vaccin étaient prêts.

Le colonel grâce à ses relations trouva un nouveau travail à son amie biologiste et donna pour mission à Jack Bulmer de surveiller ses faits et gestes sans jamais se découvrir, et ce jusqu’à nouvel ordre en attendant l’élimination.

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ZAIRE année 1980 jour 38
Forêt équatoriale aux environs de Waka, zone expérimentale « Divine Anger ».

Dans un bouge à proximité de l’hôpital de campagne.
Plus la fille criait et plus Jack Bulmer sentait monter son plaisir et cette petite prostituée venue se fourvoyer dans le coin n’allait pas être déçue par la surprise finale.

Il s’était produit un phénomène bizarre dans son organisme depuis qu’il avait encadré des essais d’antidotes aux gaz de combats au Vietnam.
Comme ses coéquipiers il avait reçu plusieurs injections à titre préventif et, depuis, ses partenaires sexuelles se plaignaient d’irritations au contact de ses sécrétions.
C’était au début…………., aujourd’hui, elles parlaient carrément de brûlures.
Ce n’était pas pour lui déplaire…………….. !

Il prit son plaisir et la fille hurla de plus belle.
Quand il se retira elle resta prostrée en position fœtale.

En sortant de la misérable cabane il croisa Peter Bradley déguisé en médecin, ce dernier l’apostropha :
« Toujours mené par ta bite ! Tu finiras comme les poires, pourri par la queue. »
« J’ai un super vaccin je ne risque rien ! » Lui répondit-il en ricanant.


ZAIRE année 1980 jour 199
Forêt équatoriale, zone expérimentale « Divine Anger »

REUNION DE l’ORGANISATION.
Tous étaient présents.
En voyant entrer les retardataires le révérend Kenneth Lewis s’exclama :
« Enfin vous voilà ! Finissons-en, j’ai hâte de monter dans l’hélico et de quitter ce bled ! »
Gardner B. Kagan comme à l’accoutumée était chargé de la synthèse.
« Nous sommes tous pressés de rentrer rassurez-vous je vais faire bref :
Tout s’est déroulé comme prévu.
Nous avons contaminé tous les habitants de ce village sans nous faire repérer, facilement, avec très peu d’agent pathogène et rapidement.
Nous sommes intervenus aussitôt avec notre couverture ONG avant que des fouille-merde ne rappliquent.
Tout le monde à été vacciné, nous avons contrôlé l’éradication du virus et nous n’avons que deux morts à déplorer de constitutions trop fragiles au départ.
Messieurs, nous tenons les rouges par les couilles. »
Jack se manifesta :
« Je peux donc ’’m’occuper’’ de miss Elaine en rentrant ? »
Le colonel lui répondit :
« C’est un peu tôt, nous devons la conserver encore un peu par précaution. Imaginons que nous ayons des effets secondaires avec le vaccin nous serions bien contents de l’avoir sous la main, alors patience ! » Il poursuivit :
« On lève le camp, vite et totalement, il ne doit rester aucune trace de notre passage.»


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WACHINGTON D C année 1981 jour 208
Hôpital militaire

Jack Bulmer est alité il est pâle maigre et son corps est couvert de taches rouges Peter Bradley est à son chevet :
« Je t’avais bien dit que ta queue te mènerait en enfer ! »
L’ex. barbouze qui avait beaucoup perdu de son arrogance répondit dans un murmure :
« J’ai fait confiance à vos vaccins, mixtures, vos contres poisons et autres saloperies. »
Le colonel hors de lui poursuivi :
« Tu es quand même un sacré connard ! Tu as contaminé la moitié des states et une partie de la planète, si je t’avais écouté, tu aurais en prime découpé en morceaux la seule personne qui peut encore te soigner et sauver le monde ! »
Jack gargouilla :
« Vous étiez bien content de me trouver pour vos sales besognes ! et cette pourriture qui me bouffe c’est le résultat de vos magouilles … »
il allait poursuivre mais son supérieur le coupa :
« La voilà ! »
Elaine arrivait devant la porte de la chambre escortée de deux militaires. Elle entra.
Et jeta deux regards lourds de sous-entendus en direction des deux barbouzes.
Peter Bradley s’empressa de la questionner :
« Alors qu’avez vous trouvé ? »
« Je crois que mes recherches iraient beaucoup plus vite si l’on voulait bien me donner la totalité des éléments ! »
« Qu’est-ce qui vous permet de dire çà ? »
« Je ne suis pas complètement idiote, cet individu est contaminé par une variante mutante de notre virus, expliquez-moi comment celui ci est sorti dans la nature, qui l’a retravaillé et comment il en est arrivé là ? »
Le colonel ignora les questions :
« Pouvez-vous nous trouver rapidement un vaccin ? »
« Oui, dans 10 ou 20 ans !…… Peut-être moins……A condition que l’on me donne toutes les informations ! »
Le mercenaire alité gémit :
« Je serais crevé avant, je vais tout lui dire ! »
Son supérieur le stoppa :
« Secret militaire ! N’oublie pas non plus que je pourrais aussi lui donner certaines infos à ton sujet qui pourraient la démotiver pour te soigner ! »
La biologiste se dirigea vers la porte furieuse :
« Messieurs les apprentis sorciers je crois qu’effectivement nous n’avons plus rien à nous dire, je ne tiens pas à en savoir plus et à partir de cet instant je n’ai plus rien à faire avec vous,
Adieu! »
Et elle sortit de la chambre.
Jack se tourna vers le colonel :
« Qu’allez-vous faire maintenant ? »
« Nous allons l’éliminer nous n’avons plus le choix »
Le malade supplia :
« Elle seule peut trouver rapidement un remède. Tout le monde est menacé maintenant ! »
Peter Bradley le regarda narquois :
« Elle est devenue trop dangereuse, elle en sait trop. » Puis il éclata de rire
« Je trouve savoureux que tu sois devenu son plus ardent défenseur, toi qui n’avais qu’une idée en tête l’éliminer de tes propres mains et dieu sait de quelle manière ignoble !
Excuse-moi mais je dois prendre quelques dispositions, bon rétablissement et à un de ces jours en enfer…. »
En sortant de la chambre il entendit à peine son ex-collaborateur le qualifier d’une quantité de noms d’oiseaux.
Quand Jack eut repris un peu son souffle il sonna une infirmière pour demander de quoi écrire.
Ensuite il coucha en trois exemplaires le maximum de détails sur ce qu’il savait des évènements qui l’avaient conduit là où il se trouvait.
Puis il confia à l’employé chargé du nettoyage avec un billet de 100$ les trois lettres qu’il avait destinées à Elaine Clark par trois adresses différentes qu ‘il ne pouvait ignorer après des années de surveillance rapprochée.
A savoir le concierge de l’immeuble où résidait la scientifique, son coiffeur et le médecin en charge de sa fille, avec pour chacune d’entre elles la mention expresse de ne la remettre qu’en mains propres.

Contenu de la lettre :


Expéditeur : Jack Bulmer (Le mourant que vous avez rencontré à l’hôpital)
Destinataire : Elaine Clark


Je suis condamné et je le sais.
Si ce n’est pas cette saloperie qui me bouffe complètement, je sais que l’équipe du colonel saura me faire disparaître et je me demande aujourd’hui ce qui sera préférable pour moi ?

J’ai commencé à servir mon pays croyant que c’était le plus beau et le plus respectable. Puis au fil des missions j’ai été amené à faire des trucs de moins en moins beau et respectables pour devenir une vraie crapule cynique sans foi ni loi, croyant faire partie des seigneurs qui manipulaient le monde dans les coulisses.

Je ne cherche pas d’excuses et si cette vacherie ne n’avait pas rongé à 90%, à l’heure qu’il est, je vous aurais tuée et je serais en train de torturer, éliminer ou de manipuler des braves gens innocents quelque part sur la planète.

Mais peut-être qu’avant d’aller en enfer je pourrais faire un truc bien dans ma chienne de vie.

Je crois être à l’origine de cette maladie qui bouffe les défenses immunitaires, qui se diffuse par les sécrétions corporelles et qui ne possède pas d’antidote.

Nous avons fait au Zaïre un essai du Virus grandeur nature et de son vaccin, çà a fonctionné.
Sauf pour moi : me croyant immunisé j’ai baisé par tous les orifices des gens sur lesquels le virus était testé.
Je crois que le vaccin a foiré dans mon cas parce que je venais de faire un stage au Vietnam pour tester des antidotes aux gaz de combats.
On m’a injecté et fait bouffer des tas de truc chimiques et biologiques ces années là.
Et j’ai remarqué que mon sperme était devenu irritant presque corrosif sur les muqueuses de mes malheureux partenaires sexuels.
Alors je ne sais pas ce qui s’est passé, peut-être que le vaccin à été transformé et que, associé à toutes ces vacheries il à fait muter le virus sous une forme encore plus virulente ?

Vous êtes la plus qualifiée pour débarrasser le monde de ce fléau.

Mais vous êtes en danger. Le colonel fait partie d’une organisation secrète redoutable constituée de membres influents dans tous les cercles de la société. Il va donner l’ordre de vous éliminer.

Il faut rapidement que vous trouviez une protection par l’intermédiaire d’un politicien démocrate ou d’un journaliste par exemple.

Dés réception de cette lettre vous devez vider vos comptes en banque, disparaître, ne pas retourner chez vous, et surtout ne jamais chercher à revoir votre fille.

Bonne chance


Elaine reçu la première lettre des mains de son coiffeur.
Puis la seconde du médecin de sa fille qu’elle avait contacté aussitôt pour prendre ses dispositions afin d’assurer la continuité des soins.
Elle ne vit jamais celle de son concierge, qui moyennant un généreux pourboire confiait l’ensemble de son courrier à un homme toujours vêtu de noir.
Pour la première fois celui-ci ne lui rendit pas l’enveloppe « intacte » comme il le faisait habituellement.
Et cet employé n’eut plus jamais l’occasion de détourner du courrier puisque quelques jours plus tard il fit une chute mortelle dans l’escalier de son immeuble.
Officiellement ce fut enregistré comme accident de travail….


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WACHINGTON D C année 1981 jour 220

Elaine Clark un énorme paquet de provisions à la main aperçut Sleepy alors qu’elle se trouvait à deux rues de son immeuble.
Sleepy était un SDF avec lequel elle prenait parfois le temps de bavarder.
Elle trouvait dommage qu’un homme encore jeune comme lui en soit réduit à vivre ainsi, bien sûr il était un peu limité mentalement mais débrouillard malgré tout.
Il rendait de menus services dans le quartier ce qui lui permettait de survivre.
En échange d’une anecdote amusante ou du dernier ragot concernant le voisinage il recevait un sandwich, des cigarettes ou un dollar.
Il l’interpella et lui saisit le poignet :
« Mdame il ne faut pas aller chez toi les méchants hommes en noir sont dans ta maison ! »
Sur le moment elle eut envie de se dégager car elle n’avait pas la tête à s’occuper de peccadilles mais un signal d’alarme l’en dissuada :
« Quels hommes en noir ? »
« Ceux qui ont tapé Mr Barnes. »
Monsieur Barnes était son défunt concierge.
« Les hommes en noir ont tapé Mr Barnes, Quand cela ? »
« La semaine dernière, Sleepy les a vu, Sleepy dormais sur le toit de Mr Georges, Sleepy les à vu dans la fenêtre ! »
En effet Mr Georges son voisin d’en face laissait Sleepy disposer de son toit en terrasse où il nourrissait ses oiseaux et arrosait ses plantes.
« Combien sont-ils les hommes en noir? »
Sleepy lui répondit en comptant sur ses doigts.
« Deux dans la maison et deux dans la voiture, Sleepy va te montrer. »
« Non ! C’est trop dangereux ! »
« Sleepy sait où passer, personne ne verra Elaine. »
Elle le suivit, Sleepy avait ses entrées, et après quelques détours ils arrivèrent sur la terrasse.
Il lui montra du doigt :
« Deux dans la voiture ! »
C’était exact !
A ce moment un autre sortit de son immeuble et referma soigneusement la porte à clé.
« Il a la clé ! » songea- t-elle.
Puis alla dire quelque chose aux occupants de la voiture.
Elle tira Sleepy en arrière :
« Ce sont les mêmes hommes qui ont tapé Mr Barnes, »
« Oui les mêmes, puis il est mort, Sleepy a reconnu. »
« Ecoute-moi bien Sleepy, TU NE DOIS PARLER DE CELA A PERSONNE SINON ILS TE TAPERONT AUSSI ET TE TUERONT ! C’est compris ? »
« Oui compris. »

Il était grand temps de se mettre à l’abri et de suivre les conseils de J Balmer.

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Banlieue de WACHINGTON année 1981 jour 257
Centre d’accueil pour enfants handicapés

Elaine munie d’une perruque blonde et de lunettes de soleil retournait vers sa voiture au parking.
Elle savait bien que ce quelle venait de faire n’était pas raisonnable.
Un mauvais pressentiment la rongeait, surtout depuis qu’elle avait croisé un jeune garçon chauve, avec des yeux immenses qui lui avait barré le passage en dansant et en lui chantant :
« Nous savons que ce qui nous arrive n’est pas un châtiment de Dieu.
Il ne faut plus aller voir les filles.
Il ne faut pas que tu voies la fille ! »
Mais cela faisait presque deux mois qu’elle était sans nouvelles. Sa fille c’est tout ce qui lui restait au monde.
Elle songeait :
« Personne n’a pu me reconnaître ainsi, et je ne suis même pas rentrée dans sa chambre, je suis juste allée la voir prendre l’air dans le parc sans l’approcher, ils ne vont tout de même pas tout surveiller jour et nuit pendant des mois ! »
Les larmes lui troublaient la vue.
Au moment où elle allait mettre la clé dans la serrure de la porte de sa voiture, elle entendit une injonction:
« Mme Clark, FBI veuillez nous suivre s’il vous plait ! »

Son sang se glaça. Une limousine noire aux vitres réfléchissantes s’approchait doucement l’un des deux hommes en noir lui saisit le poignet et en un éclair lui bloqua douloureusement le bras dans le dos, tandis que le second avant qu’elle n’ai pu crier lui ferma la bouche d’une main et de l’autre lui appuya sur la tête pour la propulser dans le véhicule.

Installé dans la banquette du fond elle reconnut le colonel qui ironisa :
« L’instinct maternel c’est très beau et très pratique, çà marche à tous les coups il suffit d’être patient. »
Elle tenta de bluffer :
« C’est trop tard pour vous j’ai déjà donné tous les renseignements à la presse et …. »
« A un homme politique influent, comme vous l’a conseillé notre amis commun Bulmer ! »
poursuivit le colonel à sa place.
Il continua :
« J’ai été très touché par sa belle lettre, son testament en quelque sorte !
Vous l’ignorez sûrement mais il nous a quitté des suites d’une grave maladie mal soignée. »
Elle hurla et essaya de se ruer sur lui, mais une manchette à hauteur de la bouche la renvoya au fond de son siège.
« Vous pouvez toujours me tuer çà ne vous servira à rien, je vous dis qu’il est trop tard. »
« Il n’est jamais trop tard ! Vous allez tout nous raconter, la presse, l’homme politique et le reste. »
« Il n’en est pas question! »
Peter Bradley se pencha vers elle :
« Vous n’êtes pas en situation de donner des ordres, regardez. »
Il lui tendit une enveloppe.
« Regardez ! »
Elle l’ouvrit et découvrit une douzaine de photos de sa fille, dans le parc, pendant le repas, dans son lit, et dans toutes les activités de sa vie courante.
« Regardez cet homme à coté d’elle, comme il est attentionné, c’est l’un de mes hommes.
Le destin de votre enfant est entre vos mains…et les siennes :
Soit vous me dites tout ce que je dois savoir et votre fille sera bien soignée, je m’y engage. Soit vous omettez un détail et il lui arrive un accident. »
« Ce n’est pas possible, vous êtes un monstre ! »
« En effet et je ne vous ai pas encore tout dit. Quand ce problème sera résolu vous devrez disparaître définitivement….. Voyez, je suis franc avec vous. »
« Vous voulez dire que vous allez me tuer ? »
« Nous préférerions un accident ou un suicide, je vous laisse le choix. »
Et en bon manipulateur d’esprit il profita de l’état d ‘hébétude total de sa victime.
« Assez tergiversé le moment est venu de se mettre à table.
Qui est au courrant ? »
Elaine cherchait une échappatoire, un moyen de gagner du temps, mais son esprit était englué, son estomac noué.
Peter Bradley se saisit du combiné téléphonique et composa un numéro en lui disant :
« Nous avons assez perdu de temps, Je vois que je n’ai pas été assez convaincant.
Allo ! cousin Jim, ici oncle John, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi, la petite vient de se casser le bras »
La malheureuse hurla :
« Arrêtez ! »
Le colonel qui n’avait pas raccroché rapprocha le combiné de ses lèvres :
« Attends Jim il y a peut-être du nouveau. »
Puis à l’adresse de sa victime :
« Est-ce que nous nous sommes bien compris ? »
« Oui je ferais tout ce que vous voudrez. »
Le colonel tendit le combiné au personnage assis à sa droite :
« Tu peux dire au cousin Jim que c’est une erreur, la petite va bien. »
Il déclencha un magnétophone :
« Je vous écoute. »

« La mort semble moins terrible quand on est fatiguée. »
Simone de Beauvoir


Deux jours plus tard la police retrouva le corps de Elaine Clark dans son appartement ainsi qu’une lettre de sa main qui expliquait brièvement les raisons de son suicide aux barbituriques et donnait toutes les instructions pour utiliser un compte bancaire destiné à subvenir aux besoins et aux soins de sa fille.
Aucune allusion à un virus ou à une organisation n’y figurait.

Peut de temps après le sénateur Romfeld se tua dans le crash de son avion privé.
Et Robert Blise journaliste au Washington Post fut assassiné chez lui par des cambrioleurs.

Un virus nouveau commençait à se propager dans le monde.

Fin de la 1° Partie

 

 

LES AVENTURES D’ELAINE CLARK NE SONT PAS TERMINEES !

Quelque part dans les limbes hors du temps et de l’espace l’attend le Petit Prince qui a tenté de la prévenir.
On ne peut pas changer le cours des choses mais les Régulateurs savent réparer les corps et les esprits.

RETROUVEZ ELAINE CLARK A LA FIN DE LA SAGA DU PETIT PRINCE !

Ou mieux encore.

POUR ENCORE PLUS DE COMPREHENSION PARTAGEZ LES AVENTURES D’UN MAXIMUM DE PERSONNAGES AVANT DE TERMINER AVEC LE PETIT PRINCE.

A SUIVRE !!!!

 

 
Continuez avec le petit prince Ou choisissez un autre personnage ? 
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